« le développement, constamment, d’une esthétique de l’acte »


L’envers de Montvert (the dark side of the graves)

Passés les menhirs des Bondons et la montagne du Bougès (Notre antéfixe, p. 81), laissé sur la gauche l’hôtel-restaurant La Truite enchantée (Notre antéfixe, p. 131) où ne peuvent se restaurer que les clients de l’hôtel, Pont-de-Monvert compterait en réalité non pas un (ceignant le temple, et délimité par son légendaire muret), mais deux cimetières, tous deux entourés d’une même murette sur quoi, éventuellement et selon la configuration du lieu, prendre la pose. Le second, celui qui ne nous intéresse pas, se trouve à l’extrémité est du village, sur la route de Vialas, et parallèle au Tarn, qui s’y serpente, cascade et dévale-là depuis sa source toute proche.

L’on se sera ainsi complu à glaner ce qui n’a pas pris place dans les légendes.

Au retour aussi bien, on sera passé, sans toutefois l’avoir machiné, devant l’hôtel désormais de la Muse et du Rozier (Notre antéfixe, p. 95 – la légende en indique : ‘Peyreleau. Hôtel du Rozier et Muse.’).


C’est donc en deux parties délibérément distinctes que france-culture fit donner,  en ce 17 juillet 1995 en l’ancienne église des Célestins en Avignon, l’entretien de Denis Roche avec Jean-Marie Gleize. Un unique principe présida à la réalisation, mêlant à des extraits de l’entretien des lectures de textes par des metteurs en voix. Pour cette seconde partie, il fut toutefois jugé judicieux d’allonger démesurément les extraits laborieusement (ils sont en effet soucieux de mettre le ton, et de le montrer) lus par Jean Bollery et René Farabet.

De ce calamiteux histrionnage, des coupes induites, l’entretien se ressent. C’est néanmoins, totalement inédite, la transcription de la seconde partie qui est ici livrée ce 18 mai :

Denis Roche : 

«le développement, constamment, d’une esthétique de l’acte »

(entretien avec Jean-Marie Gleize – 2de partie – Les Célestins ; Avignon, 1995)


Notes, notules & scolies

  • À nouveau, c’est une phrase de Denis Roche extraite de l’entretien qui a été choisie pour en quelque sorte en emblématiser la transcription de la seconde partie. Les désormais traditionnels passages entre crochets (signalant les lectures, la diffusion d’extraits musicaux ou des précisions diffusionnelles) ne marquent toutefois pas cette nouveauté qui consista en l’adjonction d’extraits de la lecture par Denis Roche des Dépôts de savoir & de technique au centre Georges Pompidou en mars 1980. De cette lecture (épisodiquement disponible sur le site du centre pompidou – ce l’était en mars mais en a très rapidement disparu, et en ce mai c’est non), c’est principalement l’ultime Dépôt, intitulé ‘Je vous dois la vérité en littérature et je vous la dirai’, qui y en a été entremêlé.

  • Les extraits lus de textes de Denis Roche, en cette seconde partie de 17 juillet 1995, proviennent principalement de Dépôts de savoir & de technique (Seuil, Fiction & Cie, 1980), de Conversations avec le temps (Le Castor Astral, 1985) et de Prose au-devant d’une femme (Fourbis, 1988). Au terme des deux parties de l’entretien, il était ainsi possible d’avoir entendu un choix extrêmement représentatif des productions de Denis Roche : poésie, prose, essai, critique et jusqu’à ces ‘sonnets à lui’ que constituent les Dépôts de savoir & de technique.

 

 

  • Je voudrais remercier tout particulièrement, et dans l’ordre où ils ont tenu à m’aider, Gaëlle Théval, Jean-Marie Gleize, le quai de Bosc, Diane Duquesne, le Lieu-Dit (saint-Affrique), Thibaud Baldacci et David Verdier.


Du récent livre de Christian Prigent : Chino fait poète (P.O.L, février 2024), nombre de comptes rendus, recensions et analyses ont été publiés et acclamés. Il est toutefois également possible d’y lire que Denis Roche s’y voit nommé, cité ou mentionné, ou qu’il lui est fait allusion ou référence. Cf. ainsi p. 10, 11, 22, 35, 89 (‘photo Denis Roche’ et, parallèlement, le numéro 8 de la revue Mettray – septembre 2015), 89-92, 97, 160 et 165.

parmi quoi, p. 160 :

« À Denis Roche un clin de l’œil
Du grand corbeau tous les matins
Aigu du plus noir des soleils :
Ce qu’il voyait il s’en souvient. »


Hervé Le Tellier : L’anomalie ; Éditions Gallimard, 2020

p. 60 : «  – Elle a fait comme les axolotls pendant la sécheresse, maman, tu te souviens bien, les axolotls, on en a vu, elle a fait pareil, elle s’est mise en léthargie et elle a attendu la saison des pluies. » ;

p. 62 : « elle l’a emmenée au Jardin des Plantes, et c’est là que sa fille a vu pour la première fois un axolotl, cet animal extraordinaire capable de reconstituer un œil, ou même une partie de son cerveau » et

p. 67 : « – C’est ma grenouille, madame. On croyait qu’elle était morte, elle était seulement desséchée. Comme les axolotls. »


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